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Roberto Zucco, de Koltès

L’équipe artistique

Comédiens:
Xavier Andrieu
Myriam Bernardi
Clémence Cardon
Grégoire Carrier
Ludovic Cheber
François Coudray
Hélène Coudray
Marie Couvreur
Pierre-Victor Cueille
Laetitia De Oliveira
Pierrick Geeraert
Bertrand Goyet
Sylvaine Guyot
Mathieu Haumesser
Florence Klein
Philippe Lucquiau
Mathieu Marceau
Arnaud Milanese
Jean-Pierre Nere
Laurent N’Guyen Thuy
Julien Perlat
François Perrin
Karine Serfaty
Elise Temple-Boyer
Denis Volte

Mise en scène:
Camille Combes-Lafitte

Régie générale:
Yann Morin

Maquillage:
Leslie Coudray

Photographies:
Stéphane Rilling

 

 

L’histoire

Roberto Zucco est inspiré d’un fait divers: En 1981, un jeune italien de 19 ans, Roberto Succo, tue ses parents. Interné, mais relaché en l’absence de pathologie visible il se remet, vers 25 ans, à tuer. Arrêté peu après, il se suicide en prison.

 

Koltès a été fasciné par la beauté de Succo sur les avis de recherche, par la dimension poétique des quelques phrases qu’il a prononcées, et surtout par les références mythiques qui jalonnent son parcours, au-delà de toute psychologie.

 

Un classique

Roberto Zucco n’est pas un mythe poétique, où l’horreur serait esthétisée, banalisée ou glorifiée. La violence est bien là, elle dépasse seulement le cadre de la société actuelle; elle est plus radicale, elle rejoint les origines des rapports humains, voilà la dimension mythique: la violence d’Oedipe qui tue son père. Chez Koltès, dès le premier regard, il y a hostilité : « les vrais ennemis le sont de nature, et ils se reconnaissent comme les bêtes se reconnaissent à l’odeur. Si c’était de la haine, il faudrait qu’il y ait eu quelque chose avant, la trahison de l’un, la perfidie de l’autre, un sale coup quelque part; mais il n’y a pas de passé commun entre les chiens et les chats, pas de sale coup, pas de souvenir, rien que du désert et du froid. On peut être irréconciliable sans qu’il y ait eu de brouille; on peut tuer sans raison; l’hostilité est déraisonnable. »

 

Le Tiers-Théâtre a décidé de jouer Roberto Zucco non pas comme une pièce contemporaine écrite à partir d’un personnage réel qu’aucun de nous ne connaissait, mais en souhaitant seulement contribuer à élever cette pièce, aujourd’hui jouée dans le monde entier, au rang de classique du XXe siècle. Avec tout notre enthousiasme et tout notre humour, nous jouons l’hostilité, nous ne nous aimons pas. Au spectateur de voir si, dans ce monde désolé, il reste quelque chose à vivre et à aimer.

 

 

Les représentations

Roberto Zucco a été représenté à trois reprises en juin 1999:

- Au centre Wallonie-Bruxelles (Paris)
- Au théâtre Firmin Gemier (Antony)
- Au théâtre de Palaiseau