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À l’affiche : Joueurs

Actuellement à l’affiche, la nouvelle création du Tiers-Théâtre (Réservations) :

 

JOUEURS

un divertissement,

d’après la pièce de Nikolaï Gogol

Du jeudi 8 au samedi 10 novembre 2012, à 20h30,
et le dimanche 11 novembre 2012 à 15h30

Répétition générale publique le mercredi 7 novembre 2012, à 20h30

Théâtre de l’Ecole Normale Supérieure
45 rue d’Ulm 75005 PARIS

PAF : 5 euros
Réservation en ligne
Durée du spectacle : 1h20 environ

 

 

 

 

 

L’histoire

Un voyageur arrive dans une auberge et propose à deux inconnus de faire une partie de cartes. L’homme se révèle un redoutable tricheur…

Nikolaï Gogol publie en 1842 Les Joueurs, une courte pièce en un acte, écrite peu de temps avant son oeuvre la plus connue, Le Révizor. Le Tiers-Théâtre en propose une libre adaptation, qui met l’accent sur le jeu comme métaphore du théâtre et de la vie.

 

 

 

Un divertissement… pascalien

Quelques années après la Dame de Pique de Pouchkine, les Joueurs de Gogol marquent un nouveau jalon dans la liste des œuvres théâtrales ou littéraires qui placent le jeu au centre de leurs préoccupations, à l’instar du roman quasi homonyme de Dostoïevski publié en 1867. Au vingtième siècle, le cinéma s’empare à son tour du sujet, à travers des films comme L’Arnaque (1973) ou Les Neuf Reines (2001), au point de faire du film d’arnaque un genre cinématographique à lui seul.

Avec les Joueurs, Gogol ne se contente pourtant pas de ficeler habilement une intrigue à rebondissements. Derrière le conte traditionnel des brigands piégeant un voyageur trop naïf, le texte suggère d’autres pistes d’interprétation.

Apparaît ainsi en filigrane un sous-texte sexuel, où escroquer l’autre devient le posséder. Mais Gogol s’amuse aussi à parsemer son texte de références bibliques, qui font du jeu l’expression même de la vanité du monde et de toute activité humaine. Aussi, malgré sa facture classique, et sa brièveté, le texte de Gogol se révèle-t-il riche de potentialités interprétatives et scéniques.

 

Le travail d’adaptation et de mise en scène a consisté avant tout à libérer la dimension fantastique de la pièce, si présente chez Gogol dans ses Nouvelles de Pétersbourg, mais comme étouffée dans son théâtre par le respect des règles classiques, et par sa visée de satire sociale.

Le jeu de cartes peut alors se transformer en un jeu sur les apparences en général, jeu de masques, jeu de théâtre. Si la tricherie est la règle, si nul n’est réellement ce qu’il prétend, si les joueurs ne sont eux-mêmes que des figures de cartes à jouer, quelle consistance peuvent encore avoir la réalité et les autres hommes ? Si tout n’est que faux-semblant et dérobade, quelle camaraderie, quelle amitié, quelle fraternité est encore possible ?

 

 

L’équipe artistique

Comédiens:
Thomas Fabre
Matthieu Haumesser
Tanguy Josse
Aurélien Vallée

Mise en scène :
Camille Combes-Lafitte

Costumes :
Claude Boulant-Vacher

Lumières :
Lionel Vidal

Affiche :
Aurel

Photos :
Cyril Minoux

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