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Les fausses confidences, de Marivaux

 

L’équipe artistique

Comédiens:
Laure Bénatouil
Alyona Chudakova
Arnaud Desvignes
Philippe Dewimille
Matthieu Haumesser
Tanguy Josse
Ewa Paluch
François Perrin
Stéphane Rilling
Jean-Yves Tinevez

Mise en scène:
Arnaud Milanese

Musique:
Arnaud Desvignes

Musiciens:
Lucile Akrich
Arnaud Desvignes
Francois Perrin

Lumières:
Matthieu Haumesser

Costumes:
Claude Boulant-Vacher
Agathe San Juan

Photos:
Baptiste Cecconi
Cyril Minoux

Affiche:
Céline Dollé

 

 

L’histoire

Avec Marivaux, la tentation est grande de livrer le texte à lui-même, de lui donner libre cours, parce qu’il se tient tout seul, au point que le comédien est tenté de s’en effacer. Pourtant, chez ce même Marivaux, les mots trahissent le corps et vice versa. Celui qui se trahit se reprend et se trahit de plus belle. Si le langage est artificiel, c’est parce que, de cette manière, il a su faire éclater ce qu’ont de convenu les mots que se disent les uns aux autres, et qui éclatent en situation de crise. Si les confidences sont fausses, c’est que le vrai ne va pas au fond du coeur : « je crois voir toute l’étendue de ma méprise… »

Les fausses confidences, vous en serez les premières cibles. Ne croyez rien de ce qui se présentera à vous : « dans tout ce qui s’est passé chez vous, il n’y a rien de vrai que ma passion ». Ou plutôt, laissez-vous prendre au piège de ces caricatures, elles vous parleront de vous et de ces passions qui s’emparent de vous jusqu’à la folie. Suivez ces caractères indécis jusqu’aux racines de leurs désirs, parce que là il y a du vrai, mais il n’y a alors plus rien à comprendre : « Laissez-vous conduire ».

Ces personnages courent le même risque que les acteurs, d’éprouver le sentiment qu’ils jouent. Tout part d’un jeu qui se venge en devenant sérieux. Seul l’instigateur de ce jeu, vous verrez, pourra s’exclamer : « Ouf ! Ma gloire m’accable ».

 

 

Les costumes des Fausses confidences

D’un commun accord, nous avons écarté la solution du « costume d’époque », impossible à tenir s’il n’est pas parfaitement fidèle. En revanche, les contrastes de couleurs et de styles ont été les bienvenus pour représenter le choc entre des univers différents. Des couleurs douces et froides ont été choisies pour les personnages qui gravitent dans l’univers d’Araminte ; le noir est réservé à Monsieur Rémi et à Dorante, de par leur charge ; les couleurs chaudes sont l’apanage de Madame Argante.

Deux personnages tranchent par leur style Comedia dell’arte : Arlequin bêta et clochardisé, et Madame Argante, bourgeoise clinquante à la coquetterie outrée.

 

 

Un spectacle en musique

Cette année, le Tiers-Théâtre s’est pourvu d’un véritable ensemble de musique de chambre (clarinette, piano et alto) dont chaque instrument a été choisi pour ses capacités à offrir la meilleure résonance et la meilleure communion avec la pièce. La musique accompagne les comédiens tout au long de la pièce, tout en agissant parfois par touche de couleur. Un thème ou une cellule rythmique est associé à certains personnages.

Sous toutes ses formes, la musique de scène souligne le jeu des acteurs et participer à l’intrigue, comme un acteur, sans jamais s’imposer ou devenir pesante pour les spectateurs.

 

 

Les représentations

La création du spectacle a eu lieu le 5 avril 2003 au Théâtre Universitaire de Nantes, à l’occasion du Festival de Théâtre Universitaire.

La pièce a ensuite été jouée plus de trente fois dans de nombreux théâtres (Théâtre de l’Orme,  Centre d’Animation La Jonquière, Théâtre du Lycée La Rochefoucauld et Théâtre de Jussieu à Paris, Abbaye de Molesme en Côte d’Or) et du 13 au 31 juillet 2003 à 10h30 au festival off d’Avignon (Présence Pasteur, espace Marie-Gérard)