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Ivanov, de Tchekhov

 

L’équipe artistique

Comédiens:
Céline Bonicco
Joël Chandelier
Julien Clément
Camille Combes-Lafitte
Pierre-Victor Cueille
Nathanaël Dupré la Tour
Thomas Fabre
Matthieu Haumesser
Sophie Huet
Tanguy Josse
Florence Klein
Elise Laude
Philippe Lucquiau
Clément Pimor
Stéphane Rilling
Pauline Temple-Boyer

Mise en scène:
Camille Combes-Lafitte

Traduction:
André Markowicz et Françoise Morvan

Photos:
Cyril Minoux

 

 

L’histoire

Nicolas Alexéevitch Ivanov est un fonctionnaire de l’administration des affaires paysannes, en Russie centrale. Relativement riche, intelligent et amoureux, il semble avoir tout pour espérer une vie heureuse ; mais, inexplicablement, alors qu’il n’a qu’une trentaine d’année, il sombre peu à peu dans l’apathie et la mélancolie. Sa femme se meurt, ses biens se dissipent, et ses actions, sporadiques et irrégulières, semblent aggraver plutôt qu’améliorer la situation.

Ivanov est un anti-héros, homme de valeur peu à peu rongé par l’ennui, l’immobilisme et la paresse de l’existence. Mais Ivanov est aussi une vraie comédie, satire d’un monde petit-bourgeois hypocrite et vide.

Dans sa version la plus connue, Ivanov se présente comme un drame. Comme l’ont redécouvert André Markowicz et Françoise Morvan, traducteurs de la pièce en 2000, il s’agit en réalité d’une seconde version de la pièce, réécrite par l’auteur après quelques représentations. La première version de la pièce se présentait au contraire comme une comédie, à la fois plus rythmée, plus drôle, et plus énigmatique, moins conventionnelle. C’est cette « comédie » d’Ivanov que nous avons choisi de monter.

 

 

Une pièce de jeunes

Le projet de mise en scène d’Ivanov repose sur une idée simple : il n’y a pas d’âge pour être vieux. C’est un des thèmes majeurs de la pièce de Tchekhov. Car Ivanov meurt de vieillesse, à 35 ans. Aussi pouvait-il être intéressant que ce texte soit joué par de jeunes comédiens, dans un monde où les jeunes sont déjà vieux

On ne peut être que frappé par l’extrême proximité d’une pièce écrite pourtant il y a plus d’un siècle, en 1887. Il n’y a plus de héros, plus de hiérarchie entre les personnages, c’est le règne de la démocratie au théâtre, avec ce que cela implique d’absence de repères stables.

Parce que personne ne sait quand il faut rire ou quand il faut pleurer.
Parce qu’on se marie et on meurt, on s’aime et on se déchire en même temps.

C‘est pourquoi cette pièce est jouée dans des habits de tous les jours, sans costume, sans maquillage, sans décor, en extérieur. Ainsi, peut-être entendrons-nous résonner un fragment du monde dans lequel nous vivons.

 

 

Les représentations

Ivanov a été représenté à quatre reprises dans la cour de l’Ecole Normale Supérieure de Paris en juin 2004, là même où avait été joué précédemment Macbeth en 2002